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Sukha

Dernière mise à jour : 9 avr. 2022

Dans la philosophie du yoga, plusieurs niveaux de bien-être sont mentionnés. Mais avant d’atteindre éventuellement la « félicité » ou le bonheur absolu, la paix du mental et l’union du corps et de l’esprit….il existe un simple bonheur accessible à tous par lequel nous pouvons commencer sur notre chemin de vie : se sentir confortable dans son corps et son esprit, respecter ses limites et être à l’écoute de Soi.

Sukha signifie littéralement en sanskrit bonheur, facile, plaisir. Sukhasana, l’assise en tailleur, jambes croisées se traduit par la posture facile, dans le sens où elle est accessible et agréable.

Dans les Yoga-sutra de Patanjali, texte de référence dans la philosophie du yoga, on retrouve sukha dans l’aphorisme II.46 sthirasukham asanam : ferme et douce est la posture. Ici sukha prend le sens de doux, agréable.

Si en occident l’approche la plus répandue du yoga est l’aspect postural, ces deux qualités douceur et fermeté peuvent s’appliquer tant sur le plan psychique que physique. La posture de yoga doit allier ces deux caractéristiques, il faut donc trouver le juste équilibre sur le tapis comme dans la vie !

Mais comme souvent dans la philosophie du yoga (et dans la vie !), chaque chose à un côté positif et un côté négatif ; ainsi lorsque sukha cesse, un sentiment d’insatisfaction peut naître, appelé dukkha (insatisfaction, souffrance)

Comme deux facettes d’une même pièce, sukha et dukkha sont complémentaires….Le bonheur crée un attachement à vouloir rendre pérenne cet état qui n’est qu’éphémère….de l’attachement naît la souffrance, le manque, l’insatisfaction….nous mettant face à l’impermanence des choses.

Comment transposer ces notions philosophiques à notre pratique de yoga ? Puis à notre mode de vie, notre rapport au monde ?

Tachons d’apprécier le moment présent, dans chaque posture pour ce qu’elle nous apporte, sans nous attacher au résultat, sans jugement. Pratiquons pour être pleinement conscient de nos actes, de nos pensées.


Dans les postures comme dans la méditation, il n’y a rien à « réussir », l’objectif n’est pas tant de « faire » mais « d’être ».







Krishna assis dans une variante de sukhasana

Sculpture de temple dans Kumbakonam, l'un des sites les plus sacrés de la région du Tamil-Nadu.

Image @Wisdomlib/photo 155


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